Département de recherche archéologique  
 
 
 

 



L'André Malraux, le navire de recherche archéologique du DRASSM



Le DRASSM
L'André Malraux
Opération Lune
Corsaire Concept

 

 

André Malraux
F
iche technique

 
   

 

Descriptif

Le navire de recherche archéologique André Malraux a été construit dans les chantiers H2X. Il est doté d'une coque en plastique composite, il mesure 36.3 mètres de long pour 8.85 mètres de large et 3.2 mètres de tirant d'eau. Affichant un déplacement de 275 tonnes en charge, il dispose d'une propulsion diesel-électrique, lui permettant d'opérer à petite vitesse sans encrasser les moteurs. L'allure maximale est, quant à elle, fixée à 13 noeuds. Capable de loger pour plusieurs jours une petite quinzaine de personnes, l'André Malraux peut embarquer, à la journée, une équipe de 30 personnes, le nombre de plongeurs pouvant être mis en oeuvre étant porté à 20.

Equipements

Côté équipements, le navire dispose d'une grue et d'un portique d'une capacité de 6 tonnes, lui permettant de mettre à l'eau des engins sous-marins. Ces moyens de levage serviront, en outre, à la traction des matériels remorqués (comme des magnétomètres) et à l'embarquement, sur le pont, de conteneurs spécialisés (logistique, traitement des informations, équipements scientifiques, stations hyperbare...) Doté d'un système de positionnement dynamique, l'André Malraux a, par ailleurs, bénéficié d'une attention toute particulière au niveau de la stabilité, afin de pouvoir travailler dans différentes conditions de mer. Des efforts ont également été réalisés afin de diminuer les coûts. La coque en plastique permettra, notamment, de réduire l'entretien, alors que l'équipage a été optimisé. Le bateaux est, en outre, conçu pour être polyvalent et servir de plateforme mutualisée avec d'autres organismes que le DRASSM. Ainsi, différentes équipes pourront travailler, à bord, sur des tâches différentes.

Un projet, trois ans d'études...

« Ce projet a nécessité trois ans d'études. Nous avons confronté toutes les expériences de la maison, avec des gens qui ont travaillé à la mer entre 10 et 30 ans. Nous nous sommes ensuite rapprochés du bureau d'études Mauric, qui a travaillé sur le projet. Ces travaux ont alors été présentés en interne, pour voir ce que les gens pensaient des solutions proposées, puis nous avons demandé d'avis à l'extérieur, notamment auprès de marins des Phares et Balises, d'hydrographes de la marine ou d'officiers de la Marine marchande. Toutes ces expériences et ces réflexions nous ont permis de faire évioluer le projet et d'aboutir à un bateau robuste, polyvalent et aux coûts réduits », explique-t-on au DRASSM.

Equipage et coût de fonctionnement.

La construction d'une unité de conception moderne doit permettre de limiter son équipage à trois personnes. Le choix d'un déplacement léger, grâce à l'emploi de matériau composite, permet de rester dans la norme des bateaux de moins de 500 tonneaux (UMS) et donc de réduire les contraintes en matière de qualification de l'équipage. Pour bénéficier du dispositif de la loi de 1942 autorisant les navires armés par des personnels de l'Etat à naviguer dans le cadre d'un permis de circulation (statut nettement moins contraignant et moins coûteux pour l'Etat que celui accordé aux marins de la pêche et du commerce), un équipage de fonctionnaires a tété privilégié, avec un équipage constitué par des personnels du DRASSM. Celui-ci pourra être ponctuellement épaulé par des marins venus d'autres administrations ou établissements publics de l'Etat. Hors coût d'acquisition (de l'ordre de 6 millions d'euros), la charge financière liée au fonctionnement du nouveau bateau peut être estimée entre 300 et 350.000 euros chaque année, pour un navire maintenu en capacité opérationnelle entre 9 et 11 mois par an, soit 270 à 320 jours de campagne offshore.


Les missions du navire.



L'Etat a confié au Ministère de la Culture, par le biais du DRASSM, le soin de gérer administrativement et scientifiquement l'ensemble des biens culturels maritimes de toutes les eaux territoriales françaises (métropole et outre-mer). Le nouveau bâtiment est donc prioritairement affecté à la réalisation de la carte archéologique sous-marine nationale, aux expertises des épaves de grand fond ou à l'étude des sites les plus menacés. Il sert aussi au soutien logistique des expertises, sondages et fouilles programmées situés dans des contextes maritimes requérant sa présence et fléchées comme prioritaires par le Ministère de la Culture et les institutions représentatives de la communauté scientifique, comme le CNRA et le CIRA. L'André Malraux, grâce à sa conception, peut aussi bien travailler sur la bande côtière que sur des zones situées au large. Du bord de la plage aux limites de la Zone Economique Exclusive (ZEE), il peut mener de « simples » campagnes de prospection, comme des fouilles exhaustives et méthodiques par petits et grands fonds.